Question n° 05862 adressée à M. le ministre de la santé et de la prévention publiée le 16/03/2023
Monsieur Yves Détraigne rappelle à M. le ministre de la santé et de la prévention les termes de sa question n°04385 posée le 15/12/2022 sous le titre : ” Tarification des consultations médicales “, qui n’a pas obtenu de réponse à ce jour alors que de plus en plus de médecins songent à se déconventionner pour dénoncer le mépris de l’assurance maladie face à leurs revendications après plusieurs mois de tractations. Une telle solution, qui leurs permettraient de fixer leur propre tarif de consultation, lèserait les patients qui ne seraient plus remboursés…
Question n° 04385 adressée à M. le ministre de la santé et de la prévention publiée le 15/12/2022
Monsieur Yves Détraigne souhaite appeler l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la récente grève des médecins libéraux pour demander des engagements concrets susceptibles d’améliorer leurs conditions de travail. L’augmentation du nombre de pathologies chroniques (24 millions de personnes suivies pour du diabète, de l’hypertension artérielle, un cancer, une dépression, un AVC, etc.), tout comme le vieillissement de la population ou le virage ambulatoire nécessitent une attention particulière et régulière des professionnels de santé. Dès lors, l’amélioration de la prise en charge des patients, de plus en plus nombreux, passe par l’évolution des conditions de travail des médecins français, de moins en moins nombreux. Aujourd’hui, ces conditions de travail se détériorent du fait de la baisse constante des effectifs chez les médecins libéraux ce qui entraîne – à son tour – une baisse des vocations et des projets d’installation. Il faut donc rendre l’exercice libéral plus attractif pour les nouvelles générations. Pour cela, la première demande des médecins est l’augmentation du tarif de base de la consultation en secteur 1. Ce tarif, qui n’a pas évolué depuis 2017, n’est pas en corrélation avec le nombre d’années d’études et la lourde responsabilité du métier, sans parler des contraintes professionnelles difficilement conciliables avec une vie privée et de famille. Ce montant, de plus, ne correspond pas à la rémunération du médecin : il faut encore retirer les frais de local et de matériel médical, les cotisations sociales et de retraite, les assurances, les impôts, les salaires et les charges salariales (si tant est qu’il y ait un salarié). Par conséquent, il lui demande si le Gouvernement entend revaloriser le tarif de la consultation en secteur 1 pour toutes les spécialités médicales afin que son montant soit le plus attractif possible pour les médecins libéraux.