Question n° 06435 adressée à M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire publiée le 20/04/2023
Monsieur Yves Détraigne souhaite appeler l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire sur l’étude publiée en avril 2023 par l’association UFC-Que choisir et traitant de l’impact du nutri-score sur la qualité nutritionnelle des produits. En analysant la qualité nutritionnelle actuelle de plusieurs catégories de produits, comparée à celle d’il y a sept ans, à savoir avant l’introduction de l’étiquetage, l’association de consommateurs a pu constater que le nutri-score incite à la reformulation et donc à l’amélioration des recettes des produits alimentaires. Par exemple, le nutri-score est affiché sur 97 % des céréales du petit déjeuner. En seulement sept ans, la proportion de nutri-score favorable (A, B, C) a été multipliée par près de 5 (de 8 % à 38 %). À l’inverse, lorsque le nutri-score n’est pas affiché dans un rayon, il n’y a pas d’amélioration nutritionnelle significative de l’offre alimentaire. C’est notamment le cas pour les biscuits et gâteaux ou bien les glaces et sorbets. Cette étude met donc en évidence les grandes limites de l’affichage volontaire du nutri-score. Ayant le choix, les leaders de la malbouffe refusent d’estampiller leurs produits qui sont généralement mal notés. Or, cette opacité anesthésie toute incitation à alléger les recettes. Ayant démontré que le nutri-score met en valeur les produits du terroir et qu’il incite les industriels à améliorer la qualité de leurs recettes, l’UFC-Que choisir souligne l’intérêt que les consommateurs auraient à bénéficier d’une information compréhensible sur l’ensemble de l’offre alimentaire. Par conséquent, il lui demande de défendre, auprès de la Commission européenne, l’adoption du nutri-score, comme étiquetage nutritionnel obligatoire dans toute l’UE afin de répondre à l’enjeu de santé publique.