Sénateur de la Marne

Dépistage du glaucome

Question n° 27281 adressée à M. le ministre des solidarités et de la santé publiée le 17/03/2022

Monsieur Yves Détraigne souhaite appeler l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé à l’occasion de la semaine mondiale du glaucome, sur cette maladie de l’œil, responsable de lésions du nerf optique et dont la fréquence augmente avec l’âge. Causée par une élévation anormale de la pression intraoculaire, cette affection progressive et insidieuse peut rester asymptomatique pendant 20 ans. Son existence n’apparaît que lorsque les dégâts sur la vision sont irréversibles. Seuls un diagnostic et la mise en place d’un traitement précoces peuvent limiter sa progression et augmenter les chances de préserver la vue des patients atteints. Aujourd’hui ce serait un million de Français qui en souffrent dont la moitié l’ignorent. Et, en raison du vieillissement de la population, cette maladie progresse fortement, les associations de patients et les professionnels de la santé estimant qu’elle touchera 2 millions de personnes en 2025. Le dépistage se fait en cabinet d’ophtalmologie, il est rapide, indolore et sans risque. Les ophtalmologistes plaident donc pour un dépistage organisé comme pour le cancer du sein ou du côlon. Ils proposent une visite obligatoire à 40 ans, puis tous les trois ans si l’on n’a pas de facteurs de risque (glaucome dans sa famille, myopie, maladies chroniques…). Considérant qu’il s’agit d’un enjeu fondamental de santé, il lui demande s’il entend mettre en place un diagnostic plus spontané de cette maladie oculaire, première cause de cécité en France, ou, à défaut, renforcer les campagnes de prévention sur le sujet.

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