Sénateur de la Marne

Calendrier du baccalauréat

Question n° 06437 adressée à M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse publiée le  20/04/2023

Monsieur Yves Détraigne souhaite appeler l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur l’organisation du lycée telle qu’elle résulte de la réforme du baccalauréat appliquée en totalité pour la première année. Alors que les élèves de terminale ont appris leurs notes des épreuves de spécialité (EDS) du baccalauréat le 12 avril 2023, les enseignants constatent un relâchement du côté des élèves. Certains ne venaient déjà plus en cours depuis le passage desdites épreuves à la mi-mars. Les notes des EDS représentent un tiers de la note finale, ils connaissaient déjà leur note de d’épreuves anticipées de français l’année dernière. Et s’il reste le contrôle continu – qui compte encore un peu pour le bac -, les dossiers Parcoursup sont quant à eux bouclés. La motivation est donc en chute libre malgré l’épreuve de philosophie ou le Grand oral, programmés à mi-juin. Un peu surpris par l’ampleur du phénomène, les professeurs observent avec inquiétude un désinvestissement qui n’arrivait auparavant qu’à la fin du mois de mai. En outre, les établissements doivent supprimer beaucoup de cours pour organiser les examens : pour le passage de ces deux épreuves de spécialités, il y a deux jours bloqués sans compter les journées de révisions avant, les journées d’harmonisation ensuite et les journées de corrections. À cela s’ajoute le passage d’oraux spécifiques qui empêchent également les professeurs de faire cours à leurs élèves. À une question écrite qu’il avait posée sur le sujet en décembre 2022, il avait été répondu que le dernier trimestre de la classe de terminale devait être une « période privilégiée pour aborder les enseignements suivant une démarche pédagogique permettant aux élèves de se positionner comme de futurs étudiants dans leurs apprentissages et ainsi achever de se préparer à leurs études supérieures ». Il semblerait pourtant que, dès la mi-avril, les enseignants s’alarment de l’absentéisme et du manque de motivation de leurs élèves. Par conséquent, il lui demande s’il entend revoir le calendrier des épreuves du baccalauréat pour les années suivantes.

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